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Photo du rédacteurEquipe Renaissance des cités d'europe

Une valorisation du patrimoine arboré à Bègles

Renaissance des Cités d’europe est parti à la rencontre des acteurs de l’action de recensement du patrimoine arboré, à la mairie de Bègles. En assistant à un atelier participatif, nous avons pu entrevoir les grandes lignes de ce projet, qui implique le citoyen dans sa démarche.

En mêlant étude du terrain et action participative, ce recensement vise à identifier et à protéger le patrimoine arboré de la commune.



Atelier participatif à Bègles sur le recensement du patrimoine arboré

© Agence Trouillot & Hermel


A travers ce travail, qui finalisera des outils de gestion pour la collectivité, ce projet s’inscrit au cœur d’une politique écologique. Il complètera le PLU, outil réglementaire recensant et protégeant les arbres remarquables, et la charte de l’arbre recensant les arbres dit “ remarqués”. En partageant des bonnes pratiques, des recommandations pour la protection des arbres, cette charte est un document pédagogique et scientifique qui a pour objectif de développer de nouvelles connaissances autour de l’arbre. Il sert également de document d’appui au PLU en étant associé à chaque permis de construire.


Cette démarche cherche donc à inscrire durablement ce patrimoine dans l’aménagement du territoire, de ne plus le voir simplement comme un élément esthétique ou une contrainte, mais comme un objet patrimonial rendant des services écosystémiques et apportant une réponse parmi d’autres pour réduire les effets des îlots de chaleur et de la minéralisation des sols.

Elle démontre une volonté de sensibiliser les habitants à ce patrimoine fragile qui connaît une attention sociétale grandissante.


« Le paysage est une composante essentielle du cadre de vie des populations, expression de la diversité de leur patrimoine commun culturel et naturel, et fondement d’identité. C’est parce que le paysage est un élément indissociable du cadre de vie qu’il constitue un élément essentiel du bien être individuel et social ».

Préambule de la Convention européenne du Paysage


Pour en savoir plus sur les enjeux et la méthodologie de cette démarche, Monsieur Ouallet, adjoint à la transition écologique de la ville de Bègles, a bien voulu répondre à nos questions.


Interview de Pierre Ouallet, adjoint à la transition écologique, en charge des mobilités, de la nature, des déchets, de l’énergie, de la biodiversité et du climat de la commune de Bègles, avec la participation de Mme Ibos, responsable de centre à la Direction de l’Aménagement du Pole Territorial Sud de Bordeaux Métropole.



Pouvez-vous vous présenter brièvement : votre poste, vos missions au sein de la municipalité


Je suis adjoint à la transition écologique depuis 8 mois maintenant, je suis chargé de la mobilité, de l’énergie, de la biodiversité. Je travaille aussi avec les autres élus des services d’urbanisme, de la culture, du bâtiment, dans une démarche de transversalité. J’ai une formation d’ingénieur forestier.

Est-ce que vous pouvez nous donner une définition du patrimoine arboré ?


Un arbre appartient à tout le monde, il est bien commun. Il est nécessaire à la continuité écologique, à la rétention de l’eau dans le sol, il constitue les îlots de fraîcheur, il rend des services à la biodiversité. Leur protection est donc importante dans le paysage urbain et aussi pour les générations futures. C’est pour ça que leur recensement, leur cartographie est essentielle, pour la transmission de ces connaissances. Aujourd’hui on assiste à une montée en puissance de la nature comme patrimoine et à une reconnaissance de ce bien commun qu’il est nécessaire de préserver.



Pouvez-vous nous présenter la démarche de recensement du patrimoine arboré de Bègles ?


C’est une démarche entreprise par la commune de Bègles dans l’idée de recenser le patrimoine arboré remarquable et aussi commun.

L’objectif est de protéger ce patrimoine arboré mais pas uniquement, les missions de sensibilisation et de participation citoyenne sont au cœur de cette initiative. Nous avons intégré les habitants dans cette démarche, afin qu’il nous propose des arbres qu’ils percevaient comme remarquables, que nous avons ensuite étudiés. A travers une inscription en ligne, une trentaine de personnes nous ont soumis plus de soixante arbres à examiner. Cette participation citoyenne a très bien fonctionné.



Quels ont été les grands objectifs ? La méthodologie de travail ?


En plus de ce travail des citoyens, les services de Bordeaux Métropole ont aussi établi leur recensement. Puis un marché public a été acté avec l’agence de paysage Trouillot Hermel. Leur démarche consistait à prospecter au travers de la photo aérienne et d’un travail de terrain pour recenser les arbres qui semblaient remarquables, de par leur taille notamment. Ensuite, chaque arbre a été soumis à une grille de notation sur 17 points avec des critères sur la valeur d’usage, la valeur paysagère et les objectifs recherchés à travers la demande de protection de l’arbre. Si l’arbre obtient une note supérieure à 10 points il est considéré comme arbre remarquable, sinon comme arbre remarqué. Les arbres remarquables sont soumis à des mesures de protection contrairement aux arbres remarqués. Ces derniers sont tout de même répertoriés dans une charte de l’arbre, c'est-à-dire que l’arbre est identifié, “remarqué” notamment pour les prochains projets d’aménagement. Il s’agit d’un véritable outil de gestion pour la collectivité.



Est-ce que ce projet de recensement fait partie d’un projet global ?


Oui, la commune a demandé un projet de végétalisation à la métropole et il y a aussi eu une jonction avec le plan des “un million d’arbres plantés”. Ce travail s’inscrit dans ces questionnements.

L’objectif est aussi de protéger ces arbres en les intégrant à la modification du PLU qui aura lieu cette année et également lors de sa révision en 2023.

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